Raphaël Lichten | 15 mars 2024

Paris — Pandémie, crise climatique, guerre… La santé mentale des jeunes est au plus bas.

Plus de 40 % des étudiants ont déclaré avoir des symptômes dépressifs.

La santé mentale des jeunes ne s’améliore pas, au contraire.

Selon une étude réalisée par l’université de Bordeaux pour France Inter et Marianne, le nombre de jeunes et d’étudiants présentant des symptômes dépressifs a explosé depuis la pandémie de Covid.

La santé mentale s’est aggravée depuis la pandémie

En 2020, juste avant le premier confinement et l’explosion de la pandémie de Covid-19, 26 % des étudiants présentaient des symptômes dépressifs – ils sont à présent 41 %, soit 15 points de plus en seulement quatre ans…

Toujours sur le même intervalle, la prévalence des idées suicidaires chez les 18-24 ans est passée de 21 à 29 %.

« J’ai fait des crises d’angoisse, des crises de tétanie », témoigne Mathilde, 24 ans, étudiante en école vétérinaire, à nos confrères de France Inter.

« Je ne pouvais plus bouger, parler… Des malaises à répétition. Je pleurais beaucoup, tous les soirs, même quand je faisais des choses que j’aimais ».

Les confinements semblent avoir eu un effet direct sur sa santé mentale.

Agoraphobe, elle est aujourd’hui suivie par une équipe médicale et va (un peu) mieux.

« [Mes amis] m’ont poussé à aller voir des médecins. On m’a diagnostiquée en dépression, on m’a dit d’aller voir des psys pour essayer de parler.

Ça m’a beaucoup aidée ! Parler à quelqu’un qu’on ne connait pas, c’est dur au début, mais ça fait du bien, il nous aide à analyser ce qu’on pense », explique-t-elle. 

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