FRANÇOIS GRENIER – Journaliste / 100° Le 29 octobre 2019
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Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur vient de publier une mise à jour du Protocole de gestion des commotions cérébrales afin de réduire l’aggravation de ce type de blessures et favoriser la reprise graduelle des activités intellectuelles, physiques et sportives.
Il est important de noter que ce protocole ne permet pas de diagnostiquer une commotion cérébrale et ne remplace pas un avis médical. Toutefois, ce document dresse la liste des signaux d’alerte qui vont nécessiter un transport pour une évaluation médicale immédiate à l’urgence ainsi que les symptômes fréquents qui devront être évalués par un médecin.
Le but de ce protocole est d’uniformiser et de simplifier les étapes à la suite d’un incident, en plus de créer un espace commun de discussion, de mobilisation et de concertation. Ce document comprend des procédures, des outils de référence et une fiche de suivi pour reconnaître les signes et symptômes d’une éventuelle commotion cérébrale. Il propose en outre des mesures destinées à prévenir l’aggravation de la blessure au cerveau et encadrer la reprise graduelle des activités intellectuelles, physiques et sportives.
Le principe de précaution
La commotion cérébrale est une blessure invisible qui survient à la suite d’un coup à la tête ou d’un impact avec une partie du corps qui entraîne un violent déplacement de la tête. Dès qu’un tel événement survient, même en l’absence de symptômes immédiats – ils peuvent prendre jusqu’à 48 heures avant de se manifester – on doit retirer le participant de l’activité, ne pas le laisser seul et le diriger vers la personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité.
Autrement dit, le participant retiré en raison d’un simple soupçon de commotion cérébrale doit éviter de reprendre toute activité physique et sportive à risque de contact, de collision ou de chute pendant une période minimale de 48 heures, et ce, même en l’absence de symptômes.
D’autre part, dès qu’un incident se produit, la personne responsable du bien-être, de la santé et de la sécurité doit remplir la fiche de suivi qui permet de consigner l’information à transmettre au participant, aux parents, aux organisations scolaires et sportives et au réseau de la santé. Par la suite, ce sera au tour du parent ou du participant de continuer le suivi pour le communiquer au personnel du réseau de la santé et, le cas échéant, à la personne responsable de l’application du protocole dans un établissement d’enseignement.
Le participant retiré qui ne manifeste aucun symptôme, après une période de 48 heures, pourra reprendre l’activité sans passer par les étapes de reprise graduelle des activités intellectuelles, physiques et sportives. C’est uniquement dans cette situation que l’autorisation médicale de retour à l’entraînement sans restriction ou à la compétition n’est pas nécessaire. Dans tous les autres cas, il sera nécessaire de suivre scrupuleusement le protocole de reprise graduelle des activités physiques et intellectuelles et de faire preuve de vigilance à la réapparition de tout symptôme.
On ne doit jamais sous-estimer les risques inhérents à une commotion cérébrale. Toute prise en charge inadéquate peut avoir des conséquences sur la santé physique et psychologique des individus. Et par-dessus tout, il faut éviter qu’un tel incident se répète dans un court intervalle. Il est essentiel d’attendre la guérison avant de s’exposer aux risques.