Revue de presse Mediscoop du 25-11-2024
Par le Dr Sophie Florence (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts]
– Date de publication : 25 novembre 2024
25 novembre : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Le lundi 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
De nombreuses manifestations ont lieu partout en France et dans le monde où une femme meurt toutes les dix minutes, tuée de manière intentionnelle, pour la plupart par des proches.
Cette journée a été instaurée le 25 novembre 1999 par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
La date du 25 novembre a été choisie en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.
Cette journée intègre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles que sont les violences au sein du couple, les violences sexuelles, les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et la prostitution.
En 2023, en France, les services de police et de gendarmerie ont enregistré au titre des crimes et délits, 444.700 victimes de violences physiques et 114.700 victimes de violences sexuelles.
Ce dernier chiffre a subi une hausse de 7% par rapport à 2022.
Les enquêtes de victimation démontrent la prévalence des violences au sein du couple.
En effet, ces violences prennent différentes formes (physique, psychologique, verbale, économique et sexuelle) et sont accentuées par la répétition de ces actes de violence.
Afin d’accentuer les mesures en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, le Gouvernement en a fait l’une de ses priorités, avec un « Grenelle » sur les violences conjugales lancé le 3 septembre 2019.
Les actions prévues autour du 25 novembre permettent de sensibiliser les professionnels et le grand public aux violences faites aux femmes, car c’est notre mobilisation collective qui permettra de prévenir et de traiter ces situations.
La Haute autorité de santé (HAS) recommande aux professionnels de santé de premier recours de demander à toutes leurs patientes si elles subissent ou ont subi des violences par le passé, même en l’absence de signes d’alerte.
L’enjeu est de faciliter la parole des victimes en normalisant le sujet, afin d’assurer une prise en charge plus précoce.