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Ce vendredi 29 mars, la Commission Consultative des Sélections Olympiques (CCSO) du CNOSF a dévoilé les noms des athlètes sélectionnés pour les Jeux olympiques en kitefoil et dériveur double.

Ce sont donc les kitefoilers Lauriane Nolot et Axel Mazella et les équipages de dériveur double masculin Erwan Fischer et Clément Pequin (49er) et féminin Sarah Steyaert et Charline Picon (49er FX) qui iront à Marseille du 28 juillet au 8 août 2024.

De très belles chances de médailles pour la France.

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Les sélectionnés pour les épreuves de kitefoil et de dériveur double. | FFVOILE

Voiles et Voiliers. Publié le 29/03/2024 à 17h45

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Jeux olympiques. Les sélectionnés pour les épreuves de kitefoil et de dériveur double dévoilés (ouest-france.fr)

Kitefoil féminin

Lauriane Nolot s’envole vers l’Or

Elle rafle tout ! Championne du monde, championne d’Europe, médaillée d’Or au Test Event, marin de l’année 2023…

Lauriane est une des figures emblématiques de cette olympiade. Enthousiaste et souriante, Lauriane a longtemps pratiqué l’équitation.

Le kitesurf n’est en effet au départ qu’un loisir familial. Son père et son frère ridaient sur la côte varoise et ce n’est qu’à 16 ans qu’elle décide de les suivre.

Rapidement repérée, elle rejoint le pôle d’entraînement d’Ariane Imbert où elle prend goût à la compétition.

Depuis, le kite est devenu une obsession, et en quelques années, la jeune Hyéroise se hisse parmi les plus rapides de la planète.

En parallèle, Lauriane suit un Master « création numérique ». En 2021, après la crise sanitaire et alors que le kitefoil est confirmé comme l’une des nouvelles disciplines olympiques pour 2024, Lauriane intègre l’équipe de France et truste les podiums.

Depuis 2 ans, avec une rigueur millimétrée, une motivation sans faille et un enthousiasme contagieux, Lauriane excelle sur chacune des compétitions dans laquelle elle s’engage.

Lauriane Nolot : « C’est la première fois de ma vie que je vais aux Jeux olympiques et en plus ce sera à la maison : je pense que je ne réalise pas… Bien sûr je vais maintenant tout mettre en place pour aller chercher la médaille d’or, je ne vais pas me contenter de l’argent ou du bronze !

Quand on a commencé le Kite on ne pensait pas à l’olympisme… mais depuis cette olympiade, c’est devenu la compétition qu’il faut absolument aller chercher ! Je me dis que j’ai une chance incroyable d’avoir le droit d’accéder à la plus grande compétition au monde.

Les Jeux donnent beaucoup de lumière et de reconnaissance à notre sport et pour moi c’est vraiment important. J’attaque maintenant la dernière ligne droite.

Les championnats d’Europe se sont bien passés avec les Françaises qui ont été au top. Ça me donne le plein de confiance. Maintenant il va falloir aussi être attentif car les concurrentes vont mettre les bouchées doubles.

J’ai encore des axes de travail pour m’améliorer et je vais travailler cela sur les prochaines compétitions. Mais ça y est, le gros stress de la sélection est tombé, j’ai prouvé ce dont je suis capable !

C’est une très grande fierté. Maintenant je vais me faire plaisir pour aller sortir la plus belle des performances.

Je suis super heureuse de faire partie de l’équipe de France, il y a une super ambiance, on se tire tous vers le plus haut niveau.

Je suis particulièrement contente de partager avec Axel ces Jeux olympiques mais j’ai aussi une grande pensée pour Jessie et Poema qui ont fait un travail exceptionnel et grâce à qui je suis aussi forte aujourd’hui. »

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Lauriane Nolot. | ROBERT HAJDUK || RORC

· Palmarès

· Date de naissance : 09/12/1998

· Club : HKA (83)

· Lieu de résidence : Hyères (83)

· Soutenue par Banque Populaire Méditerranée

· Marin de l’Année 2023

· Armée de champions – armée de l’air de l’espace

Kitefoil masculin

Axel Mazella, la passion du Kitefoil

Axel Mazella grandit à Toulon où il a toujours été au contact de la mer. Ses premières passions sont le surf et la natation. Avec ses deux grands frères, il débute le kitesurf dès l’âge de 12 ans.

Rapidement le loisir devient une passion et rythme sa vie. Quand le kitefoil devient l’une des nouvelles épreuves inscrites au programme des Jeux olympiques de Paris en 2024, Axel est loin d’imaginer qu’il y participerait.

Et pourtant, il intègre rapidement l’équipe de France de voile et, ensemble, ils vont progresser jusqu’à atteindre « le Graal » comme il le dit ! Aussi discret que souriant, Axel a le goût de la vitesse.

Mais ce sont les pieds bien sur terre et la tête sur les épaules que le quadruple champion d’Europe, et vainqueur du Test Event à Marseille appréhende avec entrain ces premiers Jeux olympiques de l’histoire du Kitefoil.

Axel Mazella : « Quand je serai vieux, je pourrais dire à mes petits-enfants que j’ai fait les Jeux, et j’espère pouvoir leur dire que j’ai remporté une médaille et la plus belle !

J’ai de très bons de souvenirs, quand j’étais gamin, d’être devant la télévision pour regarder les épreuves Olympiques avec ma mère. Mais jamais je n’imaginais que je pourrais être un jour parmi ces champions.

Le Kite était pour moi d’abord une passion. J’ai progressé avec une immense soif de pratiquer ce sport.

Même quand on nous a annoncé que le Kite devenait une discipline olympique, je n’ai pas pris conscience que cela pouvait être pour moi. Au fur et à mesure des années et des podiums, cela s’est dessiné.

Aujourd’hui j’éprouve un grand soulagement car pour accéder à cette sélection il y avait beaucoup de choses à prouver. Mais très vite le sentiment qui revient, c’est bien celui de vouloir faire de beaux Jeux !

On va très vite se remettre au boulot, car j’ai encore une marge de progression devant moi pour aller chercher le jeune Singapourien qui est numéro 1 mondial.

Je vais aller essayer de l’embêter un peu. J’ai beaucoup de détermination pour aller chercher cette médaille olympique ! »

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Le kitefoiler Axel Mazella sera l’un des potentiels médaillables des Jeux olympiques de Paris 2024. | SAILING ENERGY

· Palmarès

· Date de naissance : 10/12/1997

· Club : HKA (83083)

· Lieu de résidence : Toulon (83)

· Soutenu par Banque Populaire Méditerranée

· Armée de Champions

LIRE AUSSI :

Lauriane Nolot et Axel Mazella remportent le championnat d’Europe de kitefoil, à quatre mois des JO

Dériveur double masculin

Erwan Fischer et Clément Péquin, un duo sur le toit du monde

Né à Guérande d’une famille de marins, Erwan débute comme beaucoup d’enfants de sa région par de l’Optimist avant de savourer les joies de l’équipage avec ses frères à partir de 2006.

Après plusieurs victoires sur des championnats de France, Erwan se lance en 49er dans l’aventure Olympique, d’abord en tant qu’adversaire d’un certain Clément…

Clément Pequin, a quant à lui commencé la voile à l’âge de 8 ans à La Rochelle et réalise sa première compétition à 11 ans en Optimist.

C’est donc en 2018 que Clément et Erwan s’associent avec l’objectif commun d’aller décrocher une médaille aux Jeux olympiques.

Ils passent à côté de la sélection pour les Jeux de Tokyo, mais ne se découragent pas et rêvent déjà de Paris 2024.

La magie opère et la complicité des deux marins les mène dès lors au plus haut niveau.

Malgré un parcours semé d’embûches et de multiples blessures, Erwan et Clément marquent les esprits en juillet dernier en remportant l’argent lors du Test Event à Marseille. Puis, à seulement 4 mois des Jeux olympiques, le duo confirme son talent et devient champion du monde, écrasant largement leurs concurrents.

Erwan Fischer : « En 2012, j’ai eu le temps de regarder les Jeux à la Télévision et je me suis vraiment dit que j’avais envie d’y être. À cette époque on commençait à entendre un peu plus parler de la voile.

Je me souviens avoir décortiqué les courses de Manu qui est l’un de nos entraîneurs aujourd’hui… et 12 ans plus tard, nous y voilà !

La sélection a été très longue, avec un très haut niveau de concurrence et de nombreuses péripéties et blessures pour notre équipage. Nous avons montré que l’on était un équipage assez polyvalent.

Cela tombe bien, car à Marseille il va falloir vraiment s’adapter. Je suis très fier de notre parcours jusque-là et d’avoir cru en nous.

Cette sélection c’est forcément beaucoup d’émotions. Je pense à toutes les personnes qui nous ont soutenues, comme mon frère Kevin qui court dans la même catégorie que nous.

Maintenant que nous sommes champions du monde, c’est vrai que l’on fait partie des favoris, on fait ce sport de haut niveau pour faire partie de l’élite, mais il ne faut pas se tromper, car nos adversaires peuvent être très bons, et ils sont nombreux à prétendre à un podium olympique.

Chaque jour est un combat. Mais on a le potentiel pour aller chercher une médaille.

Il suffit de regarder la marina pour se dire que ça va être magnifique, le spectacle va être fantastique. »

Clément Pequin : « C’est beaucoup de fierté de se dire que l’on va pouvoir vivre les Jeux olympiques de Paris !

On sent vraiment que l’on va vivre quelque chose d’énorme, j’ai envie de profiter tous les jours de ce que l’on va vivre. En 2008 j’ai trouvé fabuleuse la cérémonie d’ouverture à Pékin.

Ça m’a donné cette flamme olympique, j’avais très envie de vivre ça. Mais là où j’ai davantage pris conscience de la dimension des Jeux olympiques, c’est en 2012, on était réuni pour un stage de préparation physique à la montagne et on a regardé la première course de voile que Manu gagne… je me suis dit, « c’est vraiment incroyable, vas-y continue et tu verras bien où tout cela te mène ».

Cela m’a certainement poussé pour aller vivre ce rêve olympique. Je suis évidemment super content d’être sélectionné.

On a su prouver qu’on savait gagner, mais le vrai soulagement, on le vivra quand on aura la breloque autour du cou cet été.

On va se donner tous les moyens pour y arriver. Avec Erwan on a énormément confiance l’un envers l’autre avec une grande envie de donner le meilleur de nous-même.

Il y a eu beaucoup d’embûches qui nous ont aidés à progresser. On sait que quand on est tous les deux, on est parfaitement en symbioses et on peut faire de très belles choses.

Ce que l’on veut c’est aller chercher une médaille olympique, on sent que l’on peut atteindre ce rêve. »

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Clément Pequin et Erwan Fischer deviennent champions du monde en 49er à quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024. | SAILING ENERGY / FFVOILE

Erwan Fischer :

· Palmarès

· Date de naissance : 11/01/1994

· Club : C N B P P (44)

· Lieu de résidence : Lorient (56)

Clément Pequin :

· Palmarès

· Date de naissance : 16/02/1993

· Club : La Rochelle Nautique (17)

· Lieu de résidence : Chatelaillon Plage (17)

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VIDÉO. Championnats du monde de 49er : Erwan Fischer et Clément Péquin aux portes de l’exploit

Dériveur double féminin

Sarah Steyaert et Charline Picon : mamans championnes

Sarah Steyaert, a déjà 3 Jeux olympiques à son actif. D’abord en solitaire, Sarah décroche une cinquième place à Pékin en 2008 et une seizième place à Londres en 2012 en dériveur (Laser radial).

La Rochelaise décide alors pour Rio 2016 de se lancer un nouveau défi : s’installer à Marseille pour dompter la nouvelle série olympique : le 49er FX.

Ce dériveur demande une très grande maîtrise, une agilité et une concentration de tous les instants : des aptitudes qui correspondent bien à Sarah, qui a elle aussi pris plaisir à passer d’un support solitaire à une navigation en équipage.

Enjouée, généreuse, mais avant tout déterminée, la jeune femme, s’entraîne chaque jour avec la même motivation.

Elle décrochera finalement la 6e place à Rio avec Aude Compan en 2016. Après 5 années d’arrêt pour exercer son métier de professeur des écoles et donner naissance à ses deux filles Rose (2018) et Capucine (2021), Sarah a repris la barre d’un 49er et s’est relancée dans l’aventure d’une préparation olympique avec sa complice Rochelaise.

Les deux mamans relèvent ici leur premier défi de se qualifier pour les Jeux olympiques avec l’objectif ultime d’aller y chercher une médaille !

Charline Picon débute par la planche à voile à 11 ans lors d’un stage estival. Aussitôt l’envie et la passion la mèneront jusqu’en Équipe de France.

La planchiste tricolore jongle alors entre sport et études jusqu’à obtenir un diplôme de masseur kinésithérapeute.

En 2012, Charline Picon fait son entrée sur la scène olympique à l’occasion des Jeux de Londres.

Alignée dans la catégorie RS : X (planche à voile), elle repart de Weymouth avec une 8e place.

C’est à Rio en 2016 que sa carrière sportive prend un autre tournant, elle remporte l’OR olympique !

À la suite de ce titre, Charline s’arrête quelques mois pour donner naissance à sa fille Lou.

Le 11 août 2018 à Aarhus (Danemark), elle impressionne et devient vice-championne du monde, tout juste 4 mois après avoir repris la compétition… dès lors la Rochelaise enchaîne les podiums internationaux.

En août 2021, lors des Jeux olympiques de Tokyo, Charline Picon remporte la finale dans la baie d’Enoshima, et décroche « l’argent content » comme elle aime alors le répéter.

La première Française double médaillée en voile décide aussitôt de ne pas se contenter de deux médailles et se donne un nouveau défi de taille : changer de support et s’essayer au dériveur en équipage avec son amie Sarah.

Sarah Steyaert : « Le rêve depuis le début est d’aller chercher la médaille que je n’ai jamais eue. Ça n’a pas été simple d’en arriver là.

Il nous reste quatre mois pour nous préparer et rien n’est impossible. Le sport c’est dur mais comme je le dis souvent ça reste un jeu !

Il faut donc profiter de chaque instant. Cette olympiade est très particulière puisque j’ai eu cinq ans d’arrêt avant que Charline me rappelle pour partager avec elle cette aventure.

Je suis super fière de montrer à mes filles ce que j’étais avant d’être leur maman.

Ce n’étais pas simple de repartir avec mes 2 filles en très bas âge mais c’est magique sentir que tout le monde est derrière moi, cela me donne une énergie incroyable.

Les Jeux à la maison c’est une vraie force et ça ne va pas me mettre de stress ! »

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Charline Picon : « C’est une étape incontournable vers mon rêve olympique. Pour les précédents Jeux j’étais toujours sereine lors des qualifications en planche à voile, mais là c’était complètement inédit.

J’ai beaucoup d’humilité : nous sommes encore loin de l’objectif de médaille mais on croit fortement en notre potentiel.

Quand nous sommes dans les bonnes conditions, nous savons que nous pouvons approcher le podium, nous avons trois mois pour nous mettre en mission commando !

Nous allons additionner nos forces pour nous aligner et donner le meilleur de nous-mêmes. On va travailler sur la technique et trouver là où nous pouvons encore progresser.

Je veux aller chercher cette médaille : c’est ce qui me fait vibrer. Les jeux c’est toute ma vie, j’ai tout vécu des plus grandes déceptions, jusqu’au Graal.

Le sport c’est un condensé d’émotions et je n’ai qu’une seule envie, c’est de les partager. Les vivre à la maison ça va être forcément incroyable. »

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Charline Picon (à gauche) et Sarah Steyaert visent une médaille pour les JO 2024, à Marseille. | SAILING ENERGY / FFVOILE

Sarah Steyaert :

· Palmarès

· Date de naissance : 27/11/1986

· Club : La Rochelle Nautique (17)

· Lieu de résidence : St Ouen D’Aunis (17)

Charline Picon :

· Palmarès

· Date de naissance : 23/12/1984

· Club : La Rochelle Nautique (17)

· Lieu de résidence : La Rochelle (17)

· Soutenue par Banque Populaire Aquitaine

· Armée de Champions

· Marin de l’Année 2016

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(Source service presse FFVoile)

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